Outre ce système européen d'échange des pratiques, il existe aussi un club international des CEE. De nombreuses recherches universitaires portent également sur le sujet. Nous accueillons régulièrement des représentants du Japon ou d'Allemagne. Tout cela s'explique par le fait que les objectifs européens de consommation énergétique pour 2020 seront difficiles à tenir. Il ne sera pas impossible de les atteindre, mais ce sera difficile.
La Commission européenne constate que l'existence d'un système de CEE témoigne en général d'une massification ou d'une industrialisation. Au cours des trois premiers mois de 2019, par exemple, nous avons produit 44 % de plus de CEE. Cela signifie qu'il y a eu 44 % d'actions d'économie d'énergie de plus qu'en 2018 grâce aux fiches d'opérations standardisées. Le fait de standardiser pour n'avoir plus qu'à ajuster le volume d'économie d'énergie d'année en année est très intéressant.
Pour notre part, nous avons importé du Royaume-Uni le contrôle par tiers, que nous avons mis en place il y a un an et demi. L'ADEME s'intéresse à tout ce qui se fait ailleurs, de même que l'ATEE, qui coordonne des projets européens. Certains fournisseurs de services énergétiques travaillent aussi à la fois dans les CEE en France et dans d'autres pays, comme en Italie. De ce fait, les pratiques infusent.