Il est très important de parler d'analyse du cycle de vie et du développement de nouvelles filières. Le biogaz coûte peut-être un peu plus cher à produire, mais les réseaux existent déjà et ses apports sont réels. Ainsi, il est bien mieux placé du point de vue de l'analyse du cycle de vie que si l'on regarde uniquement le coût de production d'un méthaniseur. Il faut bien regarder les conséquences positives et négatives de tout développement. Dans un mix énergétique équilibré, il convient certes de favoriser le moins coûteux possible, mais surtout le plus utile au regard de l'enjeu initial – qui est, je le rappelle, la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Le remplacement du gaz naturel par le biogaz est un véritable atout, en particulier pour la France qui peut produire son propre biogaz et rester indépendante y compris au plan géopolitique. Ensuite, c'est la méthanation, le power-to-gas et éventuellement l'hydrogène. Mais la première étape, pour laquelle nous sommes aujourd'hui techniquement matures, est la méthanisation. Elle peut être développée dans les quinze ans qui viennent. Mais malheureusement, si la PPE s'applique dans son état actuel, la filière aura beaucoup de mal à se développer.