Intervention de Jean Lemaistre

Réunion du mardi 21 mai 2019 à 18h30
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Jean Lemaistre, secrétaire général de France Gaz Renouvelables :

Il est de l'ordre de 90 euros le mégawattheure (MWh). Il fluctue selon les installations. Sur les petites installations qui éliminent beaucoup de déchets, le tarif peut monter à plus de 100 euros le MWh. En revanche, sur les plus grosses installations, il peut descendre jusqu'à 70 euros le MWh, voire 50 euros le MWh dans certains cas particuliers. En tout état de cause, le prix moyen est actuellement de l'ordre de 90 euros le MWh. Il était un peu plus élevé au tout début de la filière.

Nous sommes bien dans une dynamique de réduction des coûts. Nous avons fait cette première proposition d'une baisse de 2 % par an d'ici 2023, sur la première période de la PPE. Par ailleurs, nous pensons qu'il faudrait véritablement conserver pour 2023 l'objectif de 8 TWh qui figurait déjà dans la précédente PPE. Compte tenu d'une augmentation progressive du nombre de projets année après année et de la lisibilité sur ces 8 TWh, il nous semble que cela permettrait de donner confiance aux acteurs, en particulier aux constructeurs et aux bureaux d'études, donc de disposer d'un gisement d'affaires qui permettrait d'industrialiser la filière et de diminuer les coûts. Nous avons proposé au Gouvernement de faire un retour d'expérience en 2022 pour voir quelle ambition de baisse des coûts on pourrait fixer pour la 2e période de PPE, étant entendu que l'objectif que nous estimons envisageable à horizon 2030 est une baisse de l'ordre de 30 % des coûts.

La situation est quand même un peu compliquée. Dans notre filière, en tout cas pour l'injection, on compte moins d'une centaine d'installations en service. Quand on nous dit qu'il faut absolument que nous baissions les coûts de façon drastique – dans les premières versions de la PPE, nous avons vu apparaître des baisses de coûts extrêmement rapides –, nous avons le sentiment que l'on met un peu la charrue avant les bœufs. Cela nous désole un peu. Nous sommes d'accord sur la baisse des coûts et sur la nécessité d'industrialiser la filière. Nous avons d'ailleurs monté un groupe de travail dans le cadre du comité stratégique de filière pour accélérer la baisse des coûts. Cela étant, on ne peut pas demander à une filière qui émerge d'être industrialisée avant d'avoir commencé.

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