Nous accueillons avec un peu de retard et avec toutes nos excuses, puisque le vote en hémicycle nous a malheureusement retardés, les représentants du groupe Schneider Electric M. Gilles Vermot Desroches, directeur du développement durable et Mme Aurélie Jardin, directeur des affaires publiques et partenariats.
Le groupe Schneider Electric est le leader mondial dans les métiers de la distribution électrique, présent sur les différents continents. Votre métier étant ce qu'il est, il apparaît logique que vous caractérisiez la transition énergétique d'un point de vue mondial comme une augmentation de la demande d'énergie et en premier lieu, d'électricité. Ce sont en tout cas les informations que nous avons recensées sur votre site Web et j'espère que vous ne me détromperez pas.
Votre conviction s'appuie sur des considérations de fond : l'urbanisation croissante, la numérisation des entreprises et de la société, la décarbonation de l'énergie et enfin l'électrification des transports.
Les produits et solutions que vous proposez donnent une réponse technologique aux préoccupations d'efficacité énergétique qui font partie de notre champ de recherche, ce qui vous permettra d'alléger votre présentation en liminaire. Utiliser moins d'énergie à même niveau de performance intéresse autant le bâtiment, résidentiel ou non, que l'efficacité opérationnelle dans l'industrie.
De même, vous garantissez une solution technique aux préoccupations relatives à la stabilité des réseaux électriques rendus plus compliquée par l'utilisation de sources d'énergies renouvelables intermittentes. Doit-on voir dans la numérisation le garant du bon accomplissement de la transition énergétique ? Peut-être aurez-vous l'occasion, lorsque vous aurez la parole, de creuser ce sujet. La numérisation elle-même ne suppose-t-elle pas de disposer de centres de données informatiques de plus en plus denses et performants entraînant une augmentation des besoins en électricité avec une électricité abondante et à prix raisonnable ? N'est-ce pas également l'un des aspects de ce que le groupe Schneider Electric qualifie de, je cite, « paradoxe énergétique », soit trouver un juste équilibre entre la nécessité de réduire l'empreinte carbone de la planète et le droit inaliénable de chacun de disposer d'une énergie de qualité, ce que l'on pourrait réduire à concilier l'environnement et le pouvoir d'achat ou la compétitivité ?
Mais qu'est-ce qui caractérise une énergie de qualité ? Cette notion ne recouvre-t-elle pas également la sécurité d'approvisionnement ou l'absence de rationnement, la liberté dans le choix du moment des usages, le prix n'aggravant pas le poids relatif des dépenses d'électricité en fonction du revenu des ménages ? Nous n'oublierons pas la compétitivité, les consommateurs, les industriels, l'environnement et le pouvoir d'achat. Monsieur Vermot Desroches, nous allons vous écouter pour un exposé liminaire de 10 minutes si vous y parvenez. Ensuite, les membres de la commission d'enquête qui se sont déplacés vous interrogeront à leur tour, avec d'abord les questions de notre rapporteure Mme Meynier-Millefert.
Madame le directeur des affaires publiques, souhaitez-vous également prendre la parole ?