Elles se recoupent mais pas intégralement et il faut faire attention à ce non-recoupement.
Par ailleurs, les expériences que nous menons avec l'ensemble des ONG avec lesquelles nous travaillons, telles que Habitat et Humanisme ou Un Toit pour Tous à Grenoble, tendent à nous démontrer que lorsque les personnes en précarité énergétique ont accès à la fois à une conscientisation sur ce qu'elles consomment, sur le fait qu'un degré de plus engendre une augmentation de 10 à 15 % de plus de leur consommation énergétique et qu'un système intelligent leur permet de consommer au plus juste de leurs besoins, en ne consommant par exemple que dans la pièce dans laquelle ils se trouvent par un système facile à mettre en œuvre qui dépasse largement ce qu'on était capable de faire dans le passé avec les thermostats, ces personnes sont les premières à utiliser au mieux ces solutions pour réduire leur consommation de 15 % et gagner une augmentation de reste à vivre de 100, 200, 300 ou 400 euros suivant les personnes.
J'ai la conviction que cet outil de pilotage de la consommation qui est donné aux personnes en précarité énergétique est un immense avantage pour elles, qui ont un grand intérêt à être le plus précis possible pour consommer le moins possible et réduire leur facture.
Concernant les freins à l'autoconsommation, notre pays est très régulé, très réglementé, particulièrement sur la manière de penser sur tous ces enjeux. Nous en savons davantage lorsque d'année en année, le Parlement légifère pour dire quels sont les produits d'efficacité énergétique qu'il faut mettre en œuvre et qui, appelant la déduction fiscale, sont les plus pertinents. Dans ce pays, les acteurs qui portent cette réglementation sont en particulier ceux de l'ADEME ; ils apportent aux Français les renseignements nécessaires qu'ils demandent pour pouvoir avancer avec une certaine confiance. Pour l'autoconsommation, un sujet très connexe, en tout cas pour les citoyens, un certain nombre d' incentives publiques sont indispensables afin que, après vérification (qui revient à l'acteur public), des promotions puissent être appliquées pour que les gens souhaitent le faire.