Ce qui est certain, c'est que sur un tableau avec des chiffres, vous avez raison et j'ai tort. Sur un tableau avec des chiffres, lorsque l'on considère strictement le réseau électrique français, il n'y a aucune raison de changer la situation dans laquelle nous sommes et il vaut mieux une production centralisée comme la nôtre. Or dans ce tableau avec des chiffres, on oublie beaucoup d'éléments, notamment le comportement des gens, y compris le vote de dimanche dernier des jeunes et leur vision sur ces sujets, et les technologies telles qu'elles sont capables de changer la donne. On est au milieu du gué de l'évolution de ces technologies invitant chacun à être en capacité d'auto-consommer.
Je ne suis pas celui qui a proposé que le toit de rénovation de la cathédrale de Paris soit en cellules photovoltaïques mais cette proposition a eu lieu, ce qui signifie que certaines personnes sont susceptibles de considérer cette idée dans l'architecture. On parle aujourd'hui de cellules photovoltaïques telles qu'on les pense historiquement au moment où se réfléchissent dans beaucoup de laboratoires dans le monde des façades photovoltaïques, des peintures photovoltaïques et des vitrages photovoltaïques. Nous connaissons la technologie et nous savons qu'elle sera totalement différente dans les dix ans qui viennent. Je sais, Monsieur le président, que si nous nous retrouvons dans dix ans, le sujet dont nous parlerons, soit les énergies renouvelables, n'aura plus rien à voir avec ce qu'il est aujourd'hui. Il n'existait pas il y a dix ans. Cette commission d'enquête il y a dix ans serait apparue ubuesque.