Intervention de Julien Aubert

Réunion du mardi 4 juin 2019 à 18h30
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

Nous accueillons pour notre dernière audition de la journée les représentants de General Electric Renewable Energy (en bon français électricité générale énergies renouvelables) M. Jérôme Pécresse, président-directeur général, accompagné de M. Sebastien Duchamp, directeur des relations publiques.

La société General Electric Renewable Energy a été créée en 2015 avec un siège en région parisienne. Vous êtes une entreprise mondiale dont l'activité porte sur les techniques permettant d'offrir des solutions d'énergie éolienne en terre et en mer ou d'énergie hydroélectrique. Le stockage, l'énergie solaire et les solutions réseaux font également partie des solutions d'énergie renouvelable qu'elle fournit.

L'usine de Saint-Nazaire est dédiée à la fabrication de génératrices et de nacelles d'éoliennes, tandis que l'usine de Cherbourg se consacre à la fabrication de pales. À Nantes est implanté un centre d'ingénierie, de recherche et de développement sur les énergies marines renouvelables, qui a été affecté par un redimensionnement.

Nos interrogations générales portent sur plusieurs aspects, dont un aspect technique : il a été affirmé devant cette commission qu'en raison même du régime des vents en mer, le facteur de charge de l'éolien maritime est sensiblement supérieur à l'éolien terrestre. À cela s'ajoute l'avancée des techniques dont témoigne par exemple l'éolienne Haliade-X de 12 MW, soit le double de la puissance des éoliennes Haliade 150, en service dans le parc éolien allemand en mer du Nord de la société Merkur, qui gère 66 éoliennes. Cet aspect technique peut être lié à la question des moyens de réduire l'intermittence de l'éolien. La question technique consiste à demander si on peut plutôt mettre l'accent sur l'éolien maritime et si l'avenir consiste à faire du flottant très loin des côtes avec un énorme facteur de charge, si le coût de raccordement n'est pas beaucoup plus complexe quand on s'éloigne, etc.

Un deuxième aspect économique industriel est celui de la mise en place d'une filière en France. Les nacelles du parc Merkur ont été assemblées à Saint-Nazaire et des pales de l'éolienne Haliade-X devraient être construites à Cherbourg. Quelles sont les conditions nécessaires d'une telle mise en place et de sa pérennité ?

Une autre interrogation porte sur la faisabilité de l'éolien maritime en France. Une illustration tient à la décision de GE Renewable Energy de conclure un protocole d'accord avec Éolien Maritime France pour ne fournir les turbines et n'assurer la maintenance que d'un seul des trois parcs éoliens maritimes au large de Courseulles-sur-Mer, Saint-Nazaire et Fécamp, sur lesquels portait son engagement antérieur.

Monsieur le président-directeur général, nos questionnements ne se limiteront probablement pas, compte tenu de l'actualité, à ces différents éléments. Nous allons vous écouter pour un exposé liminaire de 15 minutes, à la suite duquel j'entamerai le bal des questions avant de céder la parole à Mme le rapporteur Mme Meynier-Millefert puis aux membres de la commission qui souhaiteront poser des questions.

Avant que vous preniez la parole, conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958 relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, je vous demande de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. Veuillez s'il vous plaît Monsieur Pécresse lever la main droite et dire « Je le jure ».

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.