Intervention de Julien Aubert

Réunion du mardi 4 juin 2019 à 18h30
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert, président :

Vous avez avancé un autre argument : la concurrence du prix du solaire. On s'aperçoit que tous les appels d'offres pluritechnologiques sont remportés par le solaire. D'où ma double sous-question : imaginons que le solaire continue tendanciellement à la baisse ; vous risqueriez à un moment donné de vous retrouver écrasés. Vous pourriez réduire vos coûts mais cela vaudrait-il encore le coup de faire des éoliennes si le solaire est imbattable ?

Deuxième point : c'est déjà le cas dans le domaine de l'éolien terrestre mais qu'est-ce qui nous dit qu'on ne va pas construire de belles usines pour l'éolien en mer pour dans cinq ou dix ans entendre qu'à l'étranger, ils sont capables de produire à des prix très compétitifs et que le travail coûterait trop cher pour des futurs parcs en France ? Dans d'autres industries, la valeur ajoutée ou la technicité font que de toute façon, la production n'a pas besoin d'être délocalisée. Concernant l'éolien en mer, je comprends aujourd'hui à l'instant T, mais comme nous nous engageons sur 20 à 25 ans, qu'est-ce qui nous permet de dire : « ne vous inquiétez pas, cela vaut le coup de mettre des milliards aujourd'hui pour garder une filière » ?

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