Historiquement, le marché des turbines à gaz a toujours été un marché cyclique. Les personnes qui sont dans l'industrie depuis trente ans ont connu des années où on aurait pu vendre le double des turbines à gaz qu'on produisait et d'autres pendant lesquelles on n'en vendait plus. Dans un marché historiquement cyclique en fonction du contexte économique, des crises financières, du prix du gaz ou du prix du pétrole, à chaque fois qu'on arrive à un bas de cycle, une armée de gens vous disent que c'est toujours revenu et que cela va revenir. C'est pourquoi l'aggiornamento a été progressif. Nous sommes arrivés à la conclusion que ce n'était pas cyclique mais structurel car aujourd'hui, la transition énergétique n'est pas un phénomène cyclique mais durable qui s'appuie sur une baisse continue des coûts, des exigences sociétales et des clients qui ne veulent plus acheter que l'énergie renouvelable. Arriver à cette conclusion a pris du temps. Je ne dis pas qu'on ne vendra plus de turbines à gaz ou de turbines nucléaires mais un ajustement de capacité de production est nécessaire tout en maintenant les compétences. Il ne s'agit pas de fermer l'activité des turbines à gaz à Belfort car nous conservons à peu près la moitié de nos emplois actuels et des capacités de production et d'ingénierie sur ce site.