Intervention de Jérôme Pécresse

Réunion du mardi 4 juin 2019 à 18h30
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Jérôme Pécresse, PDG de General Electric Renewable Energy :

Il est difficile de répondre à votre question. L'opposition publique à l'éolien en France est beaucoup plus virulente que dans d'autres pays d'Europe et du monde, ce que je n'aurais pas dit il y a cinq ou six ans. J'ai l'impression que l'acceptabilité a progressé dans beaucoup de pays comme les États-Unis ou le Brésil, qui comptent beaucoup de terrain. Elle n'a pas vraiment progressé en France, où les réactions sont largement plus virulentes avec une combinaison d'interrogations légitimes et d'autres choses qu'on n'entend plus depuis dix ans dans de nombreux pays du monde. Il y a une conjonction de différents débats, l'historique et l'acceptabilité du nucléaire, des débats liés à la préservation des territoires et des paysages… je ne dis pas que tel ou tel débat est illégitime mais il y a une coalition de sujets en France qui fait qu'aujourd'hui, c'est vraiment très différent de beaucoup d'autres pays. Il y a deux réponses à cette question :

- prendre les parcs existants et remplacer les petites éoliennes par des éoliennes d'aujourd'hui. Le paradoxe de l'éolien partout dans le monde est que les sites les plus venteux ou qui ont été installés les premiers sont ceux qui sont équipés des plus petites turbines. Ceci relève du domaine du régulateur mais on pourrait déjà mettre en place un dispositif qui favoriserait le remplacement de petites turbines par de très grosses turbines sur les sites les plus ventés.

- mettre le paquet sur l'offshore plus que ne le fait la PPE. En Angleterre, ayant constaté que mettre plus d'éoliennes terrestres devenait difficile sauf en Écosse ou dans les îles Shetland, ils ont mis le paquet sur l'éolien en mer.

À un moment donné, il faut faire des choix. On peut décider de mettre le paquet sur le terrestre, ou tripler l'éolien en mer et se lancer sur le flottant. On fera alors moins de terrestre, mais aujourd'hui, c'est un peu ni l'un ni l'autre.

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