. Je le nie, parce que je ne fais que me faire l'écho des propos que l'on m'a rapporté et que je peux illustrer. Estimez-vous que la construction d'éoliennes sur le site de pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle consacré par l'Unesco n'est pas dommageable ? Estimez-vous que la chute de 30 % de la production laitière d'un groupement agricole situé à proximité d'éoliennes, les jours de grand vent, soit environ cent jours par an, ne représente pas un préjudice ? Estimez-vous que la situation dramatique d'un ménage gravement endetté qui n'arrive pas à vendre sa maison depuis deux ans et qui ne peut opérer une mutation professionnelle ne doive pas être prise en considération ? Croyez-vous qu'après avoir rencontré un couple de jeunes gens qui s'est endetté pour investir dans un projet touristique créateur d'emploi menacé par un projet d'éoliennes mes propos ne puissent pas être passionnés ? Je ne traduis pas une passion personnelle. Croyez bien que dans une commission d'enquête où l'on s'exprime sous serment, je n'emploie des termes aussi durs qu'après les avoir pesés. Je vous invite à visionner le film « Hélices au pays des merveilles » réalisé sur notre territoire, dans lequel un maire décrit ses désillusions. En regardant ce film vu déjà 300 000 fois, vous constaterez que le désarroi des gens sur le terrain est manifeste. Vous verrez ce comédien qui n'arrive plus à apprendre ses textes parce qu'il ne peut plus ouvrir les fenêtres l'été et que le bruit de » machines à laver » l'empêche de se concentrer.