Il n'y a aucune obligation, mais souvent les promoteurs, qui ont un peu d'arrière-pensées, pour emporter l'aval des territoires prétendent que le financement participatif leur est ouvert en priorité et sera très vite pris en compte, ce qui du coup conférera une sorte de caution locale ou un gage d'acceptabilité.
Cela est faux : pour avoir développé plusieurs de ces financements, je me suis rendu compte qu'il y a toujours une ouverture assez limitée dans le temps ; on dit que la communauté de communes est prioritaire pendant deux semaines, vient ensuite le département pendant deux semaines, ensuite les possibilités sont carrément ouvertes.
Cela se passe sur des plateformes numériques, et des gens qui font des placements d'argent pour des groupes d'investisseurs ou des personnes privées regardent comment les choses tournent et saisissent des offres par blocs. Il n'existe donc pas de règles d'obligation, la pratique, à laquelle on assiste communément consiste à dire qu'il s'agit d'une participation locale qui est ouverte. On fait alors un grand renfort de publicité, mais ce que l'on oublie de nous dire au terme du bouclage du financement participatif, c'est qu'à 98 % il ne procède pas du territoire, mais de façon extraterritoriale par des gens qui viennent faire là un placement financier ; comme ils en feraient dans d'autres projets de toute autre nature.