Il y a eu un tour de passe-passe des services de l'État : il y a une dizaine d'années, on nous a vendu le parc en évoquant le fait que nous aurions un droit de veto quant aux installations qui figureraient dans le périmètre du parc et qui seraient incompatibles avec le plan de gestion que nous avions eu tant de mal à mettre en place. Puis, au moment où l'ordre du jour appelait à nous prononcer sur le projet du parc des éoliennes en mer, l'Agence française de la biodiversité a repris le droit de veto. Donc au lieu d'émettre un avis conforme, nous avons émis un avis simple et l'AFB a émis un avis conforme favorable au parc. Vous imaginez bien la colère qui s'en est suivie ! Cela a conduit à la démission collective. Nous avons ensuite remis en place une gouvernance pour reprendre la main, mais nous avons perdu plusieurs acteurs.
On nous dit que la zone de pêche ne serait pas impactée et que dans trois ans on pourrait à nouveau pêcher. La vraie question c'est de savoir si cette partie du dossier a été négociée. Parce que les zones de pêche avec le Brexit, c'est problématique aujourd'hui, puisqu'une partie de la pêche s'effectue dans le périmètre des eaux anglaises. Cela va fortement impacter. Des négociations ont-elles été menées ? L'État nous dit que les zones resteront ouvertes à la pêche tandis que les professionnels nous disent qu'ils ne pourront pas aller pêcher. Si des zones sont destinées à être fermées, cela sous-entend que des choses soient actées juridiquement.