Concernant notre communication, dès le démarrage du projet pour Dieppe-Le Tréport, on a créé une association qui s'appelle SOS à l'horizon, cela veut dire sans offshore à l'horizon. Cette association est composée des citoyens du Tréport et des environs, de pêcheurs, de commerçants qui cotisent à hauteur de 10 euros. On ne compte pas notre temps pour assister aux réunions du parc naturel marin et cela dès sa création. Je suis dans le comité régional des pêches de Normandie et je suis vice-président pour la question environnement. Nous sommes allés rencontrer le ministre et les députés plusieurs fois. Nous avions invité Mme Royal, puis M. Hulot à venir au Tréport mais nous ne les avons pas vus. Nous constatons qu'il existe un dialogue entre deux parties et que la troisième est absente. C'est une forme de dictature et nous ne sommes pas écoutés. La réalité n'est pas constatée. Je suis écœuré : cela fait quatorze ans qu'on se bat contre des gens qui ne veulent rien entendre. En préfecture, je fais partie du conseil maritime de façade pour la Manche du Nord. Malheureusement, personne ne vient nous voir pour discuter avec nous. Lors des Assises de la mer, au Havre, les pêcheurs n'ont pas pu s'exprimer et on n'a entendu parler que de l'éolien. Aux Assises de la mer, au Havre ! Pourtant, depuis la nuit des temps, on attrape du poisson pour le manger ! On sera toujours mieux à manger un kilo de poisson qu'un kilo de kilowatt ! Le poisson est un de nos trois besoins primaires : manger, boire et respirer. Si vous retirez un des trois, nous sommes morts ! Nous représentons un secteur économique qui permet aux gens de travailler. Les éoliennes ne peuvent pas être installées n'importe où. Il y a des navires qui ne pêchent plus la sole parce qu'il n'y en a plus. L'Europe décide des quotas de pêche et les promoteurs souhaitent développer leurs entreprises. Le port de Dieppe fait entrer des bateaux avec des éoliennes qui viennent d'Allemagne alors que nous, on essaie de défendre une filière française.