Mes chers collègues, nous allons commencer, Mme la rapporteure nous rejoindra dès qu'elle en aura terminé avec son appel téléphonique. Cette troisième audition s'attachera à l'impact de l'éolien sur les sites naturels et les monuments. Nos interlocuteurs sont les représentants de différentes associations en la matière.
L'association des Hébergeurs touristiques de l'Indre (AHTI) et des départements environnants est représentée par M. Luc Fontaine ; le Réseau des Grands Sites de France (RGSF) est représenté par Mme Lydiane Estève, chargée de mission, M. Vincent Guichard, représentera le Grand Site de France Bibracte Mont-Beuvray ; enfin, l'association Sites & Monuments est représentée par M. Julien Lacaze, vice-président, et maître Francis Monamy, avocat à la Cour et conseil de l'association pour les dossiers éoliens.
Le législateur s'est attaché, dès 1906, puis en 1930, à la protection des sites et monuments naturels et, dès 1913, à celle des monuments historiques. Comment est conciliée la protection des sites naturels et des monuments dont l'intégrité, y compris visuelle, est traditionnellement garantie, et l'émergence d'une volonté politique forte de développer l'éolien ?
Lors de nos auditions, les représentants des développeurs de projets n'ont pas manqué de souligner que la protection des sites et monuments les contraignait à renoncer à des projets à fort potentiel. Nous avons déjà reçu des collectifs anti-éoliens, des pêcheurs, des maires, des présidents d'intercommunalité, des vice-présidents de département, des citoyens en colère, qui ont développé sur l'éolien terrestre, notamment, toute une batterie d'arguments – le bruit, les nuisances, la non-concertation, etc.
Ne vous sentez donc pas brimés si vous ne pouvez pas développer tous les éléments que vous souhaitiez aborder, nous commençons à avoir un faisceau de convergences sur les critiques qui seraient susceptibles d'être amenées à la procédure actuelle.
Nous allons vous donner un temps d'exposé liminaire de trente minutes, à vous répartir, avec un maximum de dix minutes par association. Puis nous vous poserons des questions. Nous devons clore cette audition impérativement à 18 heures 30, pour des raisons d'agenda.
Avant de vous donner la parole, je rappelle que l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, relative au fonctionnement des assemblées parlementaires, impose aux personnes auditionnées par une commission d'enquête de prêter serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.
Je vous invite à lever la main droite et à dire « je le jure ».