Intervention de Luc Fontaine

Réunion du jeudi 20 juin 2019 à 17h00
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Luc Fontaine, association des Hébergeurs touristiques de l'Indre, et des départements environnants :

Dans les communes de Vigoux et Celon, dans l'Indre, des éoliennes de plus de 180 mètres de haut apparaissent en premier plan dans un photomontage de taille comparable à des bosquets de moins de 10 mètres.

À Liglet, dans la Vienne, concernant un projet de dix aérogénérateurs qui seraient implantés à quelques centaines de mètres du PNR de la Brenne – qui n'a pas été consulté –, qui se trouve en pleine zone d'impact du projet, et dans lequel trente-six espèces d'oiseaux inscrites à l'annexe 1 de la zone de protection spéciale des oiseaux, vivent, le bureau d'études déclare doctement que « l'évaluation de ce projet est non significative ». Toujours concernant Liglet, et l'attrait touristique, en 2019, le promoteur ose affirmer que ses aérogénérateurs attireront des touristes, en se référant à un sondage de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME) datant de 2003. À cette époque, moins de deux cents machines étaient installées en France – contre neuf milles aujourd'hui. Un peu plus loin, dans la même étude d'impact, les affirmations mensongères deviennent provocatrices.

Compte tenu de la hauteur des mâts et du diamètre des retors, la surface qui sera balayée en permanence, du sol jusqu'à 193 mètres d'altitude, constituera un barrage ; une surface de 870 hectares parcourus par des hélices qui tourneront, selon la force du vent, entre 250 et 300 kilomètres/heure en bout de pales. Ce barrage constituera un obstacle à la circulation de l'avifaune, chauves-souris incluses.

La création des chemins d'accès et des places nécessaires aux véhicules lourds pour le montage et l'entretien des machines représenterait une surface définitivement artificialisée de 350 hectares, qui seraient ainsi retirés aux espaces naturels et agricoles.

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