Un dossier d'inscription au patrimoine mondial doit déterminer un espace tampon – l'écrin paysager – qui se définit en kilomètres et qui n'est donc pas du tout adapté à des très grands projets industriels de 200 mètres de hauteur, ou de 400 hectares, pour un parc photovoltaïque.
La zone tampon est définie comme étant l'approche immédiate du site et les zones de co-visibilité immédiates avec les sites en cause. Une couronne autour du site qu'il convient de ménager au maximum, d'une profondeur de quelques kilomètres.
Cette notion de zone tampon est entrée, récemment, dans le code du patrimoine, avec la loi relative à la liberté de création, à l'architecture et au patrimoine (LCAP). Mais on s'aperçoit que cette échelle de réflexion n'est pas la bonne pour les gros équipements éoliens. L'UNESCO a défini un nouveau concept, qui est l'aire d'influence paysagère, une zone plus large, qui doit être prise en compte en cas de menace d'implantation de très gros équipements industriels.
La France a défini des aires d'influence paysagère autour d'une petite douzaine de sites UNESCO, et commence à le faire pour quelques grands sites de France, tels que le Bibracte ; mais cette notion n'est pas opposable. Il s'agit plutôt d'une expérimentation.