. J'ai envie de questionner votre méthode. Pour les CEE, vous figurez un tout petit liseré rouge, représentant 500 millions d'euros, alors que j'avais compris qu'ils représentaient 2 à 3 milliards d'euros par an.
Vous dites que ce sont des dépenses bonnes pour le climat. Imaginons que je sois un bailleur social et que je décide de rénover tout mon parc entièrement chauffé avec des radiateurs électriques. Je fais une superbe économie d'énergie mais je n'ai pas économisé un gramme de carbone puisque j'utilise toujours une énergie décarbonée. J'en utilise moins, mais cela n'a pas d'impact sur le climat. Comment établissez-vous la distinction entre la notion de CO2 et la notion d'économie d'énergie ? Réduire la consommation d'énergie n'a pas toujours un impact sur l'émission de CO2, mais comment l'intégrez-vous ?
Comme les tarifs de rachat et les appels d'offres sont des attentes pour le futur, ils n'apparaissent pas dans vos dépenses publiques. Or, en raisonnant non en termes financiers mais comptables, je constate que l'État décaisse des milliards d'euros. On peut débattre de l'incidence sur le climat, mais allons dans le sens de la rapporteure et considérons que faire des éoliennes et des panneaux photovoltaïques est bénéfique. Dès lors, on pourrait chaque année considérer qu'il n'y a pas lieu de les intégrer, alors qu'on constatera, au bout d'un certain nombre d'années, que l'État a dépensé 10, 15 ou 20 milliards d'euros. Il est tout de même problématique d'afficher que des dépenses publiques sont « seulement » de 20 milliards d'euros pour l'État alors qu'en réalité, il en a peut-être dépensé 30. On va le pointer du doigt en disant qu'il ne contribue pas à la protection du climat.