. Pour répondre de façon plus macroéconomique sur les coûts de l'inaction, je me plais à rappeler à ceux qui n'ont pas fait d'études de climatologie ou de météorologie qu'une moyenne mondiale de cinq degrés et vingt mille ans nous séparent de l'ère des mammouths. On parle aujourd'hui d'un réchauffement de la planète de cinq degrés en deux cents ans, donc cent fois plus rapide. Il n'est pas besoin d'être un économiste pointu pour comprendre que changer d'ère climatique en deux cents ans entraînera des coûts, mais les quantifier devient très compliqué. Je ne suis pas certain que l'analyse coût-bénéfice pratiquée aujourd'hui par les économistes soit très utile pour répondre à cette question. Pour le dire différemment, la « science économique » aujourd'hui ou, en tout cas, la littérature, n'est sans doute pas calibrée pour répondre à votre question. Je ne sais pas si cela vous rassure ou vous inquiète.