Intervention de Florence Lambert

Réunion du mercredi 17 juillet 2019 à 16h40
Commission d'enquête sur l'impact économique, industriel et environnemental des énergies renouvelables, sur la transparence des financements et sur l'acceptabilité sociale des politiques de transition énergétique

Florence Lambert :

Je vous remercie de cette question car là réside à mes yeux la principale inquiétude. Nous sommes un organisme d'État, un incubateur de technologies, et je ne voudrais pas que tout ceci aboutisse uniquement à des transferts en Chine – auxquels nous ne procédons pas ! – ou à créer des start-up en dehors de notre territoire, dont nous avons par ailleurs une vision élargie.

Après les batteries, en matière d'industrialisation, la priorité est celle du solaire photovoltaïque. Aujourd'hui, les conditions sont favorables mais dans le passé, « nous nous sommes fait mal » dans le déploiement du solaire et les cicatrices sont nombreuses. Je perçois donc beaucoup de frilosités, qui ont été fondées, mais c'est maintenant que nous devons accélérer. Nous avons une fenêtre d'opportunité de trois ans puisque les différents acteurs sont en train de reconquérir des positions en matière de nouvelles technologies.

Le CEA, en raison de son histoire, a pu miser sur cette technologie de croisement avec la microélectronique. Je dirige le LITEN depuis dix-sept ans et on peut donner un coup de chapeau à mes prédécesseurs : je pense que nous avons trois ans d'avance. Nous avons réussi à « dérisquer » la technologie puisque nous avons fait un pas-de-côté à travers un premier transfert « Argonne national laboratory » (ANL) tout en gardant l'entière possession de la propriété intellectuelle – sinon, nous ne l'aurions pas fait. Aujourd'hui, une usine spécifique a vu le jour, autour de 200 mégawatts, ce qui signifie que c'est « dérisqué ».

Nous disposons d'une fenêtre de deux ans pour agir. Ensuite, il sera peut-être plus difficile de gérer le coup d'avance dont nous disposons.

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