Nous parlons en effet de ces questions en Allemagne. Pour ce qui est de la limite d'acceptabilité par les consommateurs, je peux me hasarder à vous répondre que cela dépend de ceux qui sont interrogés. La plupart des agriculteurs allemands ont déjà installé des éoliennes et en profitent. Au contraire, ceux qui participent moins à la transition énergétique auront probablement un seuil d'acceptabilité bien inférieur.
La transition dans le secteur de l'électricité se passe bien. En revanche, s'agissant du chauffage, je pense que ce sera beaucoup plus compliqué. Il faudra beaucoup de conversions, l'Allemagne comptant environ 40 millions de foyers, ce qui coûtera beaucoup d'argent. J'ignore quel sera le seuil d'acceptabilité, d'autant que nous n'avons pas encore entamé cette transition. Nous allons devoir réfléchir à l'éventualité de mouvements sociaux, cela va sans dire.
Néanmoins, cette question de l'acceptabilité, nous l'avons abordée sous certains aspects, notamment avec notre système d'appels d'offres, puisque l'agence qui en est responsable a intégré parmi ses critères celui de la diversité des soumissionnaires. Il n'y a pas que les grosses entreprises qui peuvent faire des offres, des groupements de citoyens le peuvent aussi.