Malgré deux réserves sur le texte, nous ne pouvons qu'adhérer aux objectifs présentés par M. Prud'homme : limiter les dégâts, mutualiser le risque et offrir des garanties claires. Sa proposition, comme les précédentes, nous permet de revenir sur la question de la garantie des pertes d'exploitation. À ce sujet, nous nous réjouissons que le ministre de l'économie, à la suite de fortes sollicitations, ait décidé d'organiser une réflexion, dont nous espérons des conclusions rapides. Mon groupe a également déposé une proposition de loi, mais en abordant le sujet sous un angle différent.
Lors de la réunion de la mission d'information Covid‑19, les trois représentants des organisations patronales – dont les compagnies d'assurances sont membres – ont mis en avant le ressentiment très fort et l'incompréhension des entreprises à l'égard du monde des assurances. S'agissant des gestes commerciaux promis par la présidente de la Fédération française de l'assurance, j'attends encore de trouver, dans ma circonscription, un chef d'entreprise qui en ait bénéficié ! A-t-on vu une compagnie d'assurances suspendre les cotisations sur les flottes automobiles immobilisées ? Quant aux 400 millions d'euros, la contribution demandée à la seule région Aquitaine pour le fonds de solidarité est déjà de 100 millions…
Nous avons déposé un amendement, mais il revient en fait à réécrire cette proposition de loi en reprenant la nôtre. Cela dit, que l'on vote contre, que l'on s'abstienne ou qu'on la soutienne, on peut se réjouir que ce débat ait été ouvert à l'Assemblée. Attachons-nous à le faire fructifier avec la volonté d'aboutir.