La crise a rappelé que la santé ne coûtait jamais trop cher et que le pire aurait pu être évité si les revendications des soignants concernant le nombre de lits, les moyens dévolus à l'hôpital et leurs rémunérations avaient été entendues. Il faut rompre avec la logique de contention des dépenses de santé à l'œuvre depuis 1996 et la création de l'ONDAM. Vous avez pris votre part dans la réduction des dépenses de santé – 12 milliards en dix ans : 2,6 milliards d'économies pour l'hôpital en 2018, 1,6 milliard en 2019. Vous avez rendu un peu sous la pression des mobilisations, mais cela ne revenait qu'à diminuer la baisse, non à augmenter les budgets sur le long terme ! Il faut revoir cette politique d'austérité, ainsi que l'ONDAM.
Ne pas compenser les exonérations de charges sociales décidées par le Gouvernement et prises aux frais de la santé aurait été insupportable.
Les augmentations du budget de la santé doivent correspondre à l'augmentation des besoins. Sur les dix dernières années, les moyens dévolus à la santé ont augmenté annuellement de 2,3 % alors que les besoins s'accroissaient de 3,5 %. Le différentiel se traduit par une diminution de 40 % du nombre de lits de réanimation, dont nous avons cruellement manqué.