L'exécution 2019 des crédits est satisfaisante. La consommation est proche de celle prévue dans la loi de finances initiales, avec 11,5 milliards d'euros en crédits de paiement et 12 milliards d'euros en autorisations d'engagement.
En 2020, les effets de la crise sanitaire varieront selon les programmes et dépendront des mesures de relance engagées et en particulier du plan de soutien au secteur automobile.
Toutefois, la crise renchérira fortement le coût des énergies renouvelables en 2021. En effet, la crise a fait chuter la consommation d'énergie et par conséquent le prix du marché de gros de l'électricité. Depuis mars, le prix de l'électricité est descendu à 20 euros le mégawatt/heure, contre 35 euros un an plus tôt. Pour autant, l'effet de cette chute des prix sur la rémunération des exploitants éoliens et solaires est nul, car les prix sont garantis.
En période de prix négatifs, le système devient absurde, car, pour les contrats antérieurs à 2016, la collectivité doit rémunérer l'exploitant d'énergie renouvelable mais également payer pour écouler sur le marché une électricité dont nous n'avons pas besoin. Ainsi, c'est l'État qui supporte le risque relatif aux variations des prix, qui pourrait représenter un milliard d'euros en 2021.
Par ailleurs, le Gouvernement a assoupli les conditions d'attribution de la prime à la conversion, afin de soutenir le secteur automobile, mais cette mesure aurait pu être complétée par un appui aux opérations d'entretien du parc automobile, ciblé sur les véhicules les plus anciens. En effet, les personnes qui achètent une voiture de plus de 15 ans n'ont pas les moyens d'acheter une voiture électrique, même avec la prime à la conversion.