Nous devons en finir avec l'affaiblissement de l'État et de ses services dans un secteur aussi essentiel que l'écologie. C'est lorsque survient une crise que l'on se rend compte que ce sur quoi on a économisé pendant des années manque cruellement. On le voit en matière de recherche fondamentale sur les virus et il en va de même en matière d'écologie. À moyen terme, nous devons revenir sur l'hémorragie subie par le ministère de l'écologie et ses opérateurs depuis une dizaine d'années.
Le Gouvernement devrait s'engager auprès de ces opérateurs de la même manière qu'il s'est engagé auprès des entreprises sur les pertes subies. Il est difficile de produire une estimation. Mais, si cela vaut engagement pour la prochaine loi de finances, je le ferai avec plaisir. Il s'agit au minimum de plusieurs dizaines de millions d'euros de pertes, une somme importante, mais négligeable en comparaison des aides apportées aux entreprises.
En outre, il faut en finir avec la course aux ressources propres et la commercialisation des activités des opérateurs publics. On voit à quel point cela les fragilise en période de crise.
Enfin, un moratoire doit être prononcé sur la baisse des ETP constatée chez les opérateurs depuis plusieurs années.