Ce renoncement à la pose de jours de congé me surprend. Je crains un détournement de votre objectif initial et l'encouragement à la monétisation de ces jours de congé pour profiter de l'avantage fiscal. En plus des primes, dont celle dite Macron, des mesures d'exonération fiscale ont déjà été prises pour les gens qui travaillent, comme le relèvement du plafond des heures supplémentaires, qui constituent un package intéressant de désocialisation et défiscalisation.
Pendant cette crise, il y a eu des personnes fragilisées, et il faut réparer les inégalités qui se sont creusées. Les salariés des entreprises ont-ils été les premiers à souffrir alors qu'on a transféré la charge de leurs salaires du privé au public ? Vous pourriez me répondre « oui » au regard du chômage partiel et des charges de la vie courante qui ont augmenté. La priorité est-elle de monétiser ces jours de congés parce qu'il y a une défiscalisation ? Je n'en suis pas convaincu. En revanche, je peux vous rejoindre sur la nécessité de booster la consommation.
À ce stade, je demande le retrait de cet amendement pour les mêmes raisons que celles évoquées lors de l'examen de celui de M. Barrot.