Monsieur le président, je partage à la fois votre anti-catastrophisme et votre vision selon laquelle le niveau de la dette n'est ni une solution ni un problème en soi, et que seule sa soutenabilité et ce que nous en faisons importent. C'est à ceux qui nous prêtent qu'il faut demander s'ils pourront encore, demain, nous accorder des prêts, en fonction de la trajectoire de politique publique que nous souhaitons mener.
Ne pourrions-nous pas présenter un quatrième scénario, intitulé des pertes maîtrisées, qui se situerait entre la perte limitée et le rattrapage ? N'aurions-nous pas, en effet, un intérêt à nous endetter un peu plus, pour aller plus loin que la gestion de la crise économique, à savoir vers une réponse de relance des politiques publiques ?
Je m'explique : un endettement public au service du sauvetage de notre économie, bien sûr ; un peu d'endettement public au service de la relance économique, bien évidemment ; et un peu d'endettement public complémentaire qui permettrait les investissements que nous ne savons pas faire quand nous devons réduire la dépense publique pour que, demain, elle soit mieux maîtrisée, mais surtout plus efficace. Je suis avec beaucoup d'intérêt, depuis trois ans, le sujet de la transformation de l'action publique ; or elle est passée jusqu'à maintenant, non pas par une injection d'argent frais, mais par une réduction des dépenses.
Que pensez-vous de ce quatrième scénario ? A-t-il un sens pour vous ?
Par ailleurs, pouvez-vous nous expliquer les raisons précises du solde des organismes divers d'administration centrale (ODAC) en 2020, à + 1,1 % ?