Intervention de Véronique Louwagie

Réunion du jeudi 3 septembre 2020 à 15h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVéronique Louwagie :

Après les trois plans de soutien successifs des derniers projets de loi de finances rectificative (PLFR), que les députés du groupe Les Républicains ont votés, il était temps de discuter d'un plan de relance. Nous le réclamions depuis le printemps et regrettons son arrivée tardive, d'autant que certaines mesures ne produiront des effets qu'à partir de janvier 2021.

Mais quid de son financement ? Permettez-nous de rester sceptiques devant les propos du Président de la République, selon lesquels la dette liée au plan sera remboursée non par une hausse des impôts mais par la croissance et les transformations engagées. Depuis le début de la législature, en effet, la dette a continué d'augmenter, passant de 2 275 milliards d'euros au 30 juin 2017 à 2 380 milliards d'euros au 31 décembre 2019 selon l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE).

Par ailleurs, nous pouvons saluer certaines mesures, notamment la réduction des impôts de production assortie d'une compensation, que le groupe Les Républicains proposait depuis 2017.

Il importe que ces 100 milliards d'euros parviennent aux territoires et que les entreprises s'en saisissent. Je citerai deux exemples. Tout d'abord, en quoi le plan de relance bénéficiera-t-il aux entreprises, notamment les discothèques, qui n'ont pas le droit d'exercer leur activité et ne disposent d'aucune visibilité ? Certaines ont fermé ; d'autres licencient ou vont licencier car les dispositifs d'activité partielle ne suffisent plus.

Ensuite, qu'apportera le plan de relance à Brittany Ferries, entreprise de renommée nationale, voire internationale, dont l'activité a des répercussions sur les régions Normandie et Bretagne – M. Le Maire y est très attentif, étant lui-même Normand ? L'entreprise a perdu 250 millions d'euros de chiffre d'affaires. Elle connaîtra probablement une perte de 100 millions d'euros en 2020 et de 80 % du chiffre d'affaires de son activité de transport transmanche de passagers. Marc Le Fur vous a interpellé à plusieurs reprises à ce sujet. D'autres dispositions que celles du plan de relance sont-elles prévues ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.