Le PLF a une tonalité particulière cette année, compte tenu de la situation sanitaire, économique et sociale, et alors que des hommes et des femmes souffrent. Trois sujets attirent plus particulièrement notre attention.
Premièrement, la France a été plus touchée que les autres pays par le confinement. La reprise y est plus lente qu'ailleurs. Dans cette commission, nous avons souvent émis le regret que le Gouvernement n'ait pas profité des années de croissance pour engager les réformes nécessaires, et aujourd'hui notre pays se trouve un peu plus en difficulté. C'est probablement la raison pour laquelle les Français, inquiets, épargnent pour se protéger de l'avenir : 60 milliards d'euros d'épargne contrainte cumulée sur le seul premier semestre, c'est énorme.
Pouvez-vous dire un mot de la réforme des retraites ou de la dépendance, que ce budget n'évoque pas ?
Deuxièmement, ce PLF est un plan de dépenses, dont le financement n'a pas été présenté. Monsieur le ministre de l'économie, vous avez évoqué en quelques mots la manière dont vous envisagez de réduire la dette. Pour cela, il faut diminuer nos déficits. Une de nos charges, le prélèvement sur recettes au profit de l'Union européenne, augmente de manière importante, passant d'un montant compris entre 18 et 21 milliards d'euros ces cinq dernières années à 26,9 milliards d'euros en 2021. Quelle sera son évolution dans les années à venir ?
Enfin, s'agissant du plan de relance, attendu dans les territoires où les plans sociaux vont s'enchaîner, vous affichez votre volonté de décaisser rapidement des montants élevés de crédits en 2020 et 2021, mais que pourrez-vous changer afin que les mesures votées soient applicables rapidement ? Face aux intentions que vous avez affichées, j'ai de sérieux doutes sur les moyens qui seront mis en œuvre.