Nous débattons des soldes conjoncturel et structurel au début de chaque texte financier. S'agissant de l'exercice 2021, les prévisions macroéconomiques sont forcément très incertaines compte tenu de la crise sanitaire – il faut avoir l'humilité de le reconnaître. Dans son avis, le Haut Conseil des finances publiques a néanmoins jugé sincères, crédibles, plausibles celles du Gouvernement.
Je partage totalement la vigilance de Mme Dalloz en ce qui concerne le solde structurel, mais il est normal qu'il se dégrade aussi en temps de crise – beaucoup moins, heureusement, que le solde conjoncturel. En pareil contexte, les économies de structure et la baisse de la dépense publique ne sont pas une priorité : je l'assume totalement. En revanche, nous aurons besoin, au premier semestre 2021, d'une trajectoire de redressement des finances publiques aussi claire que possible, dans le cadre d'une loi de programmation. Comme je l'ai dit lors de l'audition de M. Moscovici, nous ne pourrons le faire que lorsque la crise sanitaire sera derrière nous ; sinon, nous serons en permanence en train de revoir certaines prévisions conjoncturelles et structurelles.
Par conséquent, avis défavorable.