L'enjeu n'est pas tant d'exclure les grandes entreprises que de parvenir à cibler les petites entreprises qui vont être les plus malmenées par la crise, et c'est précisément la philosophie des amendements qui ont été proposés notamment par certains de mes collègues des Républicains. S'agissant des grandes entreprises, j'ai beaucoup apprécié votre argumentaire, monsieur le rapporteur général, mais, si je puis me permettre, il était tout à fait possible de le décalquer tout à l'heure, alors que vous avez défendu le contraire à propos de l'imposition des ménages en m'expliquant que ce n'était pas le moment de faire bénéficier les derniers déciles d'avantages fiscaux. La problématique est rigoureusement la même pour eux que pour les grandes entreprises ; et les riches peuvent s'expatrier.
Reste que l'objectif est de faire en sorte que les chiffres que vous annoncez profitent aux PME. Or il peut y avoir des trous dans la raquette, et certains secteurs risquent de subir des effets de bord. Serait-il possible, d'ici à la séance, et sur la base de nos échanges, de s'assurer que les PME ne seront pas oubliées ? Il faut faire en sorte que l'impact de ces exonérations soit substantiel, car elles connaissent de graves difficultés. Le moyen proposé ici n'est pas forcément le meilleur, mais l'objectif doit bien être celui-là.