Lorsque nous proposons des aménagements fiscaux, vous nous répondez qu'il faut y aller mollement parce que le terrain est déjà très miné ; et quand nous parlons des procédures de suramortissement, vous nous dites que ce n'est pas le bon dispositif. Nous avons besoin d'envoyer un signal fort aux petites entreprises et aux commerçants. Certains des outils proposés ne leur profiteront que de manière très minime ; or ils sont pourtant en première ligne dans cette crise.
Votre majorité a annoncé un plan de relance : c'est une bonne chose, mais encore faut-il d'abord sauvegarder l'existant. Pour les commerces, notamment ceux des centres-villes, qui ont le plus souffert, c'est bien le passage au numérique qui importe. Je comprends vos arguments techniques, mais n'entamons pas un dialogue de sourds : quelles dispositions du budget permettront à nos commerçants et petites entreprises de rééquilibrer la concurrence avec les grandes entreprises ? Voilà l'enjeu politique ! Le prêt garanti par l'État ne peut pas être la seule arme : les emprunts, ça se rembourse… Nous avons besoin de mesures concrètes ; c'est pourquoi j'apporte mon soutien à ces amendements.