Le groupe Les Républicains votera les crédits de la mission Plan de relance, mais en appelant à la vigilance sur deux points.
Premièrement, il faut s'assurer que tous les crédits affectés au plan de relance auront un impact réel sur l'accélération de la croissance potentielle – car tel est bien l'enjeu – et de la transition énergétique. Or je ne suis pas certaine que ce sera le cas. Nous aurons l'occasion de le constater cette semaine lors des auditions et de l'examen d'autres missions : certains crédits arrivent dans le périmètre de l'action des ministères sans avoir de relation directe avec le plan de relance, ou en tout cas l'accélération de la croissance potentielle, qui est très attendue par nos concitoyens.
Deuxièmement, le niveau de certains crédits est sous-évalué. Le prêt garanti par l'État a été un excellent levier, mais nos entreprises risquent d'avoir des difficultés lorsqu'elles seront confrontées aux cotations bancaires : il va falloir transformer cette dette en fonds propres, ou en quasi-fonds propres. Nous devons permettre aux entreprises de trouver des financements dans les deux ans à venir. C'est essentiel pour l'accélération de la relance.
Enfin, j'ai une inquiétude forte : plan de relance ne veut pas dire précipitation. Or j'ai le sentiment que les appels d'offres sont déjà clos, que les projets ont été attribués avant même que nous ne votions le budget. Cela me gêne profondément. Nous devrons être très attentifs à ce point.