Votre proposition s'inscrit dans le prolongement de la stratégie nationale de prévention de la délinquance, qui est reconduite. Elle met l'accent sur les moins de douze ans, la protection des personnes vulnérables, le renforcement de l'implication de la population et de la société civile et la rénovation de la gouvernance, pour assurer une adaptation à chaque territoire.
La stratégie nationale prévoit des financements annexes à celui du Fonds interministériel, et la circulaire cadre pour la déclinaison territoriale de la politique de prévention prévoit des comités de financeurs au niveau local. La mesure 37 de la stratégie nationale a pour objectif d'optimiser les cofinancements en complément du FIPD par des crédits d'État contribuant à la prévention de la délinquance – des moyens relevant de la politique de la ville ou encore de la mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives. Les cofinancements avec les collectivités territoriales et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) doivent aussi être encouragés dans le cadre de leurs compétences.
La question que vous soulevez me semble néanmoins intéressante, surtout dans le contexte actuel. Comme nous n'avons pas eu le temps de nous tourner vers le cabinet du ministre de l'intérieur, je vous suggère de retirer l'amendement afin d'avoir l'occasion d'en rediscuter en séance. Sinon, mon avis sera défavorable.