Tout ce qui va dans le sens d'un renforcement des capacités de pilotage des fonctions transversales du ministère, pour assurer davantage d'efficacité, nous convient, et le groupe Agir ensemble votera naturellement en faveur de ces crédits. J'ai néanmoins deux interrogations.
La première est relative à l'organisation des secrétariats généraux communs. Étant le rapporteur spécial de la mission Action extérieure de l'État, j'ai pu constater leur déploiement au niveau des ambassades. Les ministères se parlent-ils ? J'en doute…
Le deuxième sujet que je veux aborder a fait couler beaucoup d'encre dans la presse mais également ici : c'est l'avenir de la mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes), qui a été fusionnée avec un comité interministériel. Le champ d'action de la Miviludes, le nombre d'agents mis à sa disposition et l'accès à la documentation historiquement constituée, cette mission interministérielle ayant derrière elle plus de vingt ans de fonctionnement, seront-ils inchangés ? Quel était l'objectif de cette fusion réalisée durant l'été ? Était-ce d'accroître l'efficacité de la lutte contre les radicalismes et les phénomènes sectaires ou bien s'agissait-il, comme certains l'avancent, d'une espèce de règlement de comptes à O.K. Corral, sous l'action de forces de pression occultes – c'est notamment l'avis de Jean-Pierre Brard et de Georges Fenech, qui ont émis des réserves sur la manière dont tout cela s'est passé. Une commission d'enquête du Sénat a récemment préconisé de rétablir la Miviludes telle qu'elle existait auparavant. Je n'ai pas de religion en la matière, mais je suis animé par un désir d'efficacité. Avez-vous pu investiguer ?