Intervention de Ugo Bernalicis

Réunion du mercredi 21 octobre 2020 à 9h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

J'aurai peut-être une approche légèrement différente en ce qui concerne les crédits de la mission Administration générale et territoriale de l'État.

J'entends dire, du côté de la majorité, qu'un effort colossal est réalisé car on ne supprime pas de postes dans les préfectures et les sous-préfectures. Excusez-moi de ne pas vous remercier : c'est pour moi la moindre des choses compte tenu des discours que vous tenez à la suite de la mobilisation des « gilets jaunes ». Le problème est que je n'en vois pas la traduction quand je regarde les documents budgétaires.

On se rend compte, quand on s'intéresse au programme 354, que plus de 230 ETPT seront supprimés : il y aura essentiellement des transferts entrants d'autres ministères – 943 – et le plafond d'emplois n'augmente pas en conséquence. Dans les services déconcentrés de l'État, en règle générale, on dispose de moins de monde pour effectuer les mêmes missions qu'avant. Que l'on ne nous dise pas que les emplois sont maintenus : ce n'est pas vrai. On maintient peut-être ceux qui étaient dans les préfectures et les sous-préfectures, mais on continue globalement à diminuer les moyens de l'État dans les administrations déconcentrées, ce qui est vraiment dommage.

S'agissant du programme 216, quelques suppressions d'emplois sont également prévues, et il n'est pas vrai qu'elles sont toutes concentrées en administration centrale.

Je veux exprimer une protestation de fond. Ce qui pose problème, ce n'est pas qu'il y ait trop d'agents à Paris. Ce n'est pas la question : nous aimons tous avoir des interlocuteurs fiables et pérennes, jouant un vrai rôle de support entre, d'un côté, la centrale et, de l'autre, les services déconcentrés. En réalité, vous n'augmentez pas les moyens au niveau local et vous continuez à en supprimer en administration centrale. Le groupe La France insoumise ne peut pas être d'accord avec cette politique.

Enfin, quand on regarde les objectifs en matière de dématérialisation, on voit les difficultés qui restent devant nous : cette politique est trop rapide.

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