Notre collègue Bernalicis le disait, il faut reconnaître qu'il est compliqué de nous prononcer sur des missions dont les crédits, en baisse, doivent être analysés en regard du plan de relance. La maquette budgétaire n'est pas lisible, puisque vous nous expliquez que la baisse est en fait une hausse en prenant en compte des éléments qui figurent ailleurs.
La sincérité budgétaire est en question. S'agissant de la police et de la gendarmerie, l'une voit baisser ses dépenses d'investissement, l'autre ses dépenses de fonctionnement, et les deux courbes se croisent. Le budget du commandement, des RH et de la logistique baisse pour la police et la gendarmerie sans que nous sachions pourquoi. Les autorisations d'engagement de la sécurité civile sont en baisse de 15 %, et les crédits de l'éducation routière de 4 %. Peut-être y a-t-il des hausses ailleurs, mais ce PLF pose un problème de lisibilité générale. L'évolution des objectifs et indicateurs les plus représentatifs de la mission figurant dans la présentation stratégique est simplement « en baisse » ou « en hausse », sans autre précision. Au vu des exigences de la LOLF, c'est se moquer du Parlement !
Il est heureux que nous débattions sur le fond, car à partir des documents fournis, il est très difficile de voter le budget de cette mission.