Je vous renvoie au rapport de Mme Jacquier-Laforge sur la situation psychologique des personnes détenues dans les CRA car elle a beaucoup plus étudié cette question que nous n'avons pu le faire.
Nous partageons un constat avec MM. Bernalicis et Dufrègne : le droit d'asile doit être évidemment préservé, à tout prix, car il en va de l'honneur de la France. Cela suppose toutefois une intégration dans les meilleures conditions mais, aussi, que les personnes déboutées du droit d'asile et qui ont vocation à retourner dans leur pays d'origine puissent le faire là encore dans les meilleures conditions.
Représentez-vous le changement d'échelle de la politique de cette mission, où figure le programme 103 concernant l'ADA et les CRA, dont les crédits de paiement ont été multipliés par trois depuis 2015 ! Le programme 104 concernant l'intégration des réfugiés a quant à lui été multiplié quasiment par six, en passant de 60 à 350 millions d'euros. Sans doute est-il possible de faire plus et mieux mais il faut au moins reconnaître ce changement d'échelle.