Je regrette de contredire Guillaume Vuilletet, mais je soutiens l'amendement du rapporteur spécial. Il peut permettre, quel que soit le montant prévu, d'engager une nouvelle orientation pour le développement de l'outre-mer, qui est autocentré et se caractérise par une relation privilégiée, voire exclusive, avec ce qu'on appelle la métropole.
Si on veut une émancipation économique aussi poussée que possible, il faut assurer un développement interne, pour que les seules exportations ne soient pas la banane et le rhum, même si c'est très intéressant, et on doit aussi être capable de travailler avec les pays limitrophes. La relation commerciale avec la France et l'Europe représente environ 97 % du total. Il est quand même assez grave que la Caraïbe et ses 47 millions d'habitants, qui ne se trouvent qu'à quelques heures du Brésil, de l'Amérique centrale et des États-Unis, ne puissent pas travailler avec eux. Il faut une nouvelle forme d'émancipation économique.
Je regrette profondément que la majorité rejette un amendement aussi précieux. C'est un signal nécessaire pour l'avenir, même si le montant n'est que de 5 millions d'euros.