Cet amendement concerne la construction et l'entretien d'infrastructures sanitaires à la hauteur des besoins des populations d'outre-mer.
Dans son rapport de 2014 sur la santé en outre-mer, la Cour des comptes souligne que « malgré leurs spécificités géographiques, humaines et organisationnelles, les départements et collectivités d'outre-mer ont en commun d'être confrontés à des problématiques sanitaires d'une nature et d'une ampleur souvent particulières ».
Ainsi, la Martinique a connu la fermeture du service d'hématologie du centre hospitalier universitaire (CHU), l'hôpital de Saint-Pierre de La Réunion a subi une grève importante du personnel hospitalier, les dialysés rencontrent des difficultés à l'Association pour l'utilisation du rein artificiel à La Réunion ( AURAR), le centre hospitalier de Mayotte manque de moyens immobiliers et humains, et, bien évidemment, la Guadeloupe manque de moyens pour lutter au mieux contre l'empoisonnement à la chlordécone, d'autant que l'incendie du CHU rend toujours l'accès aux soins complexe pour une partie de la population.
La situation des hôpitaux est préoccupante partout en France, mais celle des hôpitaux outre-mer est encore plus terrible. C'est pourquoi l'amendement vise à créer un fonds d'urgence d'investissement dans les infrastructures sanitaires, en transférant des crédits – nous ne pouvons faire autrement en raison des contraintes liées à la LOLF.