L'amendement d'appel de Mme Obono est parfaitement justifié. Les conditions d'exercice des professionnels de santé sont indignes et inacceptables partout outre-mer. C'est le cas à l'hôpital du quartier de La Meynard ou dans celui de la ville de La Trinité. Certes, des hôpitaux sont en cours de reconstruction, comme celui de Pointe-à-Pitre. C'est une très bonne chose, mais l'État gagnerait à octroyer des conditions d'activité dignes à tous d'autant que, faute de moyens et de modernisation des infrastructures, la plupart des spécialistes fuient la Martinique et la Guadeloupe pour venir dans l'Hexagone. En conséquence, la prise en charge des patients est plus coûteuse que d'investir pour l'avenir !
Pourtant, dans le contexte géopolitique actuel, la santé pourrait constituer un pôle d'attractivité pour La Réunion ou les Caraïbes. Il est indécent et anormal de laisser la situation se dégrader autant. Le signal serait important – il ne s'agit que d'un million d'euros ! Ce transfert de fonds permettrait d'envoyer un message positif et d'enclencher un processus de reconquête des politiques de santé.