Cet amendement prévoit la remise d'un rapport sur les grands projets d'infrastructures en outre-mer, évaluant, pour chaque projet, son coût pour les finances publiques, l'existence de besoins réels justifiant la création de nouvelles infrastructures, les conditions d'attribution des marchés et les conséquences de la construction et de l'exploitation de chaque infrastructure sur l'écosystème. Comme la métropole, où fleurissent les grands projets inutiles tels que l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l'autoroute A45, la ligne à grande vitesse Lyon-Turin et l'extension des pistes de l'aéroport de Roissy, les collectivités d'outre-mer n'ont pas été épargnées par les entreprises de ce genre. Souvent, il semble que c'est la rapacité de certains promoteurs qui motive ces projets, lesquels, en dépit de la façon dont ils sont présentés, ne répondent pas toujours, surtout à long terme, à l'intérêt général, social et écologique, notamment en matière d'emploi. Citons par exemple les controverses entourant la Nouvelle route du littoral à La Réunion, ou la mégamine d'or « Espérance » en Guyane. Le rapport que nous proposons permettrait de faire le point sur les projets de ce genre, de façon globale, d'évaluer en détail les moyens mis en œuvre, qui engagent souvent des budgets importants, et d'agir avec davantage de clairvoyance et de discernement.