Mon amendement II-CF793 fait suite au travail qui a été mené en association avec beaucoup de collègues, de manière transpartisane. Nous avions obtenu du ministère de la recherche, après des tentatives infructueuses auprès de celui de la santé, des crédits pour la recherche contre le cancer pédiatrique. Le 6 mars 2019, nous avons décidé, avec Amélie de Montchalin – qui était, monsieur le rapporteur spécial, votre prédécesseur à ce poste –, de conserve avec le ministère de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation et l'Institut national du cancer (INCa), la création d'une task force. L'idée était de la constituer en liaison avec les associations, le ministère étant chargé de désigner celles qui étaient considérées comme les plus représentatives. Et puis, patatras !, nous n'avons plus été tenus au courant par la suite ; il y a eu un manque total de transparence envers les parlementaires, ce qui en a énervé beaucoup – de manière assez incompréhensible, soit dit en passant, car s'il est un sujet sur lequel il ne faut pas s'énerver, c'est bien celui-là. En deux ans, 5 millions d'euros de crédits supplémentaires ont été accordés chaque année, et nous souhaiterions savoir à quoi ils ont été utilisés.
Aujourd'hui, les choses vont un peu mieux, sauf que nous n'avons pour ainsi dire pas été invités aux réunions, ce qui signifie que nous continuons à être traités comme quantité négligeable. Cela étant, un « jaune budgétaire » a été publié, qui présente les actions de manière plus détaillée, quoique de manière très scientifique ; cela permet néanmoins de voir que les choses avancent, avec par exemple des invitations de chercheurs étrangers et des projets en nombre suffisant.
En conséquence, mon amendement tend à augmenter de nouveau de 5 millions d'euros les crédits destinés à la recherche contre le cancer pédiatrique – étant rappelé que l'objectif initial était une augmentation de 15 millions d'euros.