Il y a depuis le départ un malentendu – c'est une litote –, car l'objectif initial était de fournir un effort de 15 millions d'euros par an. À chaque fois qu'on décide d'augmenter les crédits, le Gouvernement fait le même coup : il additionne les hausses annuelles et prétend qu'il a atteint l'objectif ! Mais, une fois lancé, un projet de recherche se poursuit sur plusieurs années ; il faut donc bien continuer à le financer. Et si l'on veut en lancer d'autres, ou impliquer d'autres équipes dans un projet qui fonctionne bien, ou encore renforcer la communication sur le sujet, cela coûte davantage !
Certes, certaines associations ne disposent pas de toutes les informations nécessaires, ou prétendent qu'il faudrait des crédits bien supérieurs, mais une rallonge budgétaire de 5 millions d'euros me semble une bonne option, notamment parce que les dons ont considérablement chuté. Cela touche tous les secteurs, mais il s'agit là d'une question éminemment sensible : en matière de cancers pédiatriques, les moyens de la recherche ne peuvent pas varier en fonction du nombre de donateurs ou des crises économiques. Il faut donc trouver une solution.
Quant à l'INCa, je rappelle qu'il ne voulait même pas des cinq premiers millions : il trouvait cette rallonge budgétaire inutile – alors, 5 millions supplémentaires, pensez…
Je regrette cet avis défavorable – surtout cette année, où il n'y avait aucun enjeu financier.