Comme nous avons déjà eu l'occasion de débattre du volet recherche, je me focaliserai ce soir sur le volet enseignement supérieur. Auparavant, je voudrais dire que le groupe Les Républicains déplore que la majorité ait rejeté l'excellent amendement de notre collègue Chouat : la question qu'il soulève se pose aussi pour l'enseignement supérieur. Il s'agit d'ailleurs d'une demande forte de la Conférence des présidents d'université et de l'ensemble des établissements d'enseignement supérieur.
Les indicateurs du programme 150 sont inquiétants. Ainsi, la part des sans diplôme dans l'ensemble des sortants de l'enseignement supérieur augmente et le taux d'obtention de la licence en trois et quatre ans n'est que de 40 %. Cela signifie que 60 % de ceux qui sont inscrits en licence ne l'obtiennent pas en trois ou quatre ans ! De même, le taux d'obtention du master en deux ans n'est que de 55 %. Que se passe-t-il ? Il faudrait que nous puissions en débattre avec la ministre.
Autre problème récurrent, la manière dont sont articulées les politiques concernant, d'une part, l'enseignement supérieur, d'autre part, la recherche. On a l'impression d'un fonctionnement en silos. La direction générale de la recherche et de l'innovation ne semble pas avoir intégré que les universités sont devenues des opérateurs importants en matière de recherche. Là encore, il faudra en débattre avec la ministre.