Pendant le confinement, en faisant le tour de quelques cités universitaires, j'ai rencontré Amanda, qui a perdu ses deux emplois de baby-sitter. Elle se levait à 4 heures du matin pour aller s'occuper d'enfants. Avant même de perdre son salaire du fait du confinement, elle était déjà en grosse galère, condamnée à se nourrir, à se soigner et à se déplacer au minimum, voire pas du tout.
La pauvreté des étudiants va encore s'accentuer puisque leurs frais vont augmenter de plus de 3 %, alors que le Gouvernement ne prévoit une hausse des bourses qu'à hauteur de 1,2 %. Non seulement 46 % des étudiants travaillent, au détriment de leurs capacités d'études, mais en plus ils vont galérer pour trouver du boulot. Dans ce contexte, il faut faire un geste important vis-à-vis de la jeunesse : la majorité sociale doit coïncider avec la majorité politique et pénale. Il est en effet nécessaire de créer une allocation d'autonomie, d'un montant de 800 euros par mois, pour les jeunes de 18 à 25 ans, compte tenu de la pauvreté qui se développe parmi eux. Il faut absolument proposer un filet de sécurité à notre jeunesse.