La mission Médias, livre et industries culturelles et le compte spécial Avances à l'audiovisuel public ne font pas exception : le budget alloué à ces secteurs sera hors-norme en 2021, à l'image des circonstances. Avec 606,5 millions d'euros, la mission Médias, livre et industries culturelles est dotée de près de 20 millions d'euros supplémentaires par rapport à 2020. C'est indispensable, car la crise sanitaire représente un cataclysme pour l'ensemble des secteurs concernés.
La presse, en particulier, a subi de plein fouet une double crise. La crise sanitaire a vu la fermeture de nombreux points de vente et l'effondrement du chiffre d'affaires des éditions papier. La crise de la distribution s'y est ajoutée, marquée, notamment, par la faillite de Presstalis. Leur combinaison a été terrible pour le secteur. Pour y faire face, un plan de filière d'une ampleur sans précédent a été élaboré. Avec la LFR 3 et le présent projet de loi, ce sont pas moins de 483 millions d'euros qui lui seront consacrés d'ici à 2022.
Le livre et les industries culturelles ne sont pas en reste, qui bénéficient d'une hausse de plus de 11 millions d'euros. Ces crédits permettront d'accompagner le Centre national de la musique, né cette année, ainsi que le projet d'un nouveau site de conservation de la BNF.
Le budget de l'audiovisuel public est globalement stable, puisque la baisse de 70 millions d'euros du compte de concours financiers est compensée par une augmentation de 70 millions d'euros des crédits de la mission Plan de relance. La diminution de 70 millions est conforme à la trajectoire financière décidée en 2018, à une nuance près : le report de 10 millions d'euros en faveur de France Télévisions, dû à la prolongation de la diffusion de la chaîne France 4.
L'effort de contribution au redressement des finances publiques se poursuit donc bel et bien. Le plan de relance, quant à lui, compensera au moins partiellement les effets de la crise sur chaque société. Pour ne citer que deux exemples, France Télévisions bénéficiera de 45 millions d'euros et Radio France de 15 millions d'euros en 2021, puis de 5 millions d'euros en 2022.
Nous devrons maintenir jusqu'au bout notre attention sur les effets de la crise. Le PLF consacre un effort considérable qu'il faudra poursuivre, y compris dans le collectif budgétaire qui nous sera soumis d'ici à la fin de l'année,