La cure d'austérité frappant l'audiovisuel public se poursuit cette année encore. Alors que ses recettes publicitaires sont en chute libre, et qu'il doit faire face à des coûts supplémentaires liés à l'épidémie de la covid-19, ce secteur subira, compte tenu de l'inflation, une baisse de 2,63 % des crédits de paiement en 2021, après une diminution de 3,36 % en 2020 et de 2,56 % en 2019. Radio France voit ses crédits baisser de 2,15 %, en euros constants, après une baisse de 2,34 % l'année dernière. Quant à France Télévisions, ses crédits diminuent de 3,23 %, toujours en valeur réelle, après une réduction de 3,9 % en 2020 et 2,63 % en 2019. La baisse drastique de ses moyens est en totale contradiction avec la stratégie assignée à France Télévisions. D'après les objectifs qui lui sont fixés, elle doit « constituer une référence en matière de fiabilité, de pédagogie et de mise en perspective des événements ». Cela paraît difficile, alors que le Gouvernement a fait le choix de couper dans ses crédits et ses emplois. Par cet amendement d'appel, nous proposons de définir un plan de défense de l'audiovisuel public, dont le secteur a vraiment besoin.