L'amendement II-CF1050 concerne nos concitoyens les plus précaires, à savoir les bénéficiaires du RSA. La crise sanitaire a conduit à une baisse des revenus des ménages et à la perte de leur emploi pour de nombreux travailleurs précaires. Les effets en chaîne risquent de prolonger cette situation pendant plusieurs années, comme cela a été le cas lors des précédentes crises économiques. La France pourrait ainsi compter 1 million de pauvres en plus d'ici à cinq ans, comme cela s'est produit après la crise financière de 2008. La pauvreté a déjà augmenté très rapidement : le nombre de bénéficiaires du RSA a crû de 2 % dès la fin du mois de mars, après deux ans de stagnation.
Aussi contradictoire que cela puisse paraître, certains bénéficiaires d'aides sociales vivent encore en dessous du seuil de pauvreté. Face à la hausse de la pauvreté, l'idée serait d'assurer à chacun un revenu minimum garanti selon ses ressources, lui permettant de faire face à ses besoins élémentaires vitaux. À la fin du mois de mars, le nombre de bénéficiaires du revenu de solidarité active résidant en France était estimé par la CNAF à 1,91 million de foyers : ce sont autant de personnes vivant sous le seuil de pauvreté, c'est-à-dire avec moins de 1 063 euros par mois.
Afin d'éradiquer la pauvreté, conformément à la promesse faite par le Président de la République le 13 septembre 2018, cet amendement propose comme première étape de relever le montant du RSA pour l'aligner sur le niveau du seuil de pauvreté. Cela représenterait pour les bénéficiaires une augmentation de 285,22 euros par mois.
L'amendement II-CF1056 est un amendement de repli : il vise à augmenter le RSA de 10 %.