Intervention de Lise Magnier

Réunion du jeudi 22 octobre 2020 à 15h00
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLise Magnier :

À mon tour de saluer le travail et l'implication de notre rapporteur spéciale, Stella Dupont, dignement représentée par notre collègue Catherine Osson, sur cette mission particulière, puisqu'en effet la mission Solidarité, insertion et égalité des chances rend compte de l'effort public particulier en faveur de la lutte contre la pauvreté, de la réduction des inégalités et de l'accompagnement des personnes les plus vulnérables. L'engagement de l'État en faveur de ces publics spécifiques traduit la solidarité que notre société tout entière doit aux plus démunis.

L'examen des crédits de cette mission revêt une importance toute particulière cette année en raison de la pandémie. À bien des égards, elle se distingue cette année avec l'arrivée de nouveaux visages de la pauvreté. Il s'agit, par exemple, des intérimaires dans la restauration, le bâtiment ou le nettoyage, mais aussi des artisans, commerçants ou entrepreneurs. Cela doit nous interroger. L'État a été à la manœuvre durant le confinement pour accompagner les publics précaires. Le PLFR 4 permettra la mise en œuvre d'autres mesures renforcées de soutien ciblé en direction des publics précaires.

Si les crédits de la mission sont en très légère baisse pour 2021 – 0,62 % –, pour un total de plus de 26 milliards d'euros, il nous faut prendre en compte l'effort de l'État sur le périmètre de cette mission, en y ajoutant les moyens spécifiques dédiés dans le cadre du plan de relance.

Le groupe Agir ensemble votera les crédits de cette mission, mais je tiens à souligner avec force que nous restons opposés à la prise en compte des revenus du conjoint dans le plafond de versement de l'allocation aux adultes handicapés : cela revient à instaurer une relation de dépendance de la personne en situation de handicap vis-à-vis de son conjoint. Nous restons convaincus que l'AAH n'est pas un minimum social comme les autres, car, malheureusement, la situation des personnes handicapées est le plus souvent irréversible. Notre assemblée a adopté en février une proposition de loi supprimant la prise en compte des revenus du conjoint dans le calcul de l'AAH : il est grand temps de faire prospérer cette initiative parlementaire.

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